VOYAGE AFRIQUE DE L'OUEST
HIVER 2004-05
25.000 km !
~ RÉCIT MAURITANIE (suite) ~
En savoir + !

Dimanche 28 novembre : Nouakchott
On arrive ce matin à Nouakchott où on s'installe pour deux jours chez notre ami Saïd, à l'Auberge de la Dune.
Passage chez nos amis Ba, à qui on apporte un paquet pour Samba ; thé et riz gras en guise d'accueil !
Cyber café puis soirée chez Mohamed et chez Saïd.

Lundi 29 novembre :  Nouakchott 
Ambassade du Mali pour les visas, dans une ambiance très décontractée ; quelques courses, change
à "taux intéressant", bref on flâne un peu dans la capitale. Excellent dîner à l'auberge,
avec une truite de mer au barbecue !

Mardi 30 novembre : Nouakchott  /  Terjit 


On quitte Nouakchott vers 9 h, direction Atar et le grand désert ; près de 400 km de goudron en plein désert, avec un fort vent du nord, et donc beaucoup de sable ! Les différents contrôles (douane, police, gendarmerie) se passent bien, mais nos "fiches" préparées à l'avance partent comme des petits pains ! Le fait d'avoir préparé à l'avance et photocopié ces fiches de renseignement nous font gagner un bon quart d'heure à chaque contrôle, car cela évite au policier ou gendarme de recopier la totalité de nos passeports, et ils sont ravis de ne pas avoir à le faire !! Avant Atar, on oblique par une piste vers l'oasis de Terjit, à travers un paysage grandiose de désert et de massifs de grès ; spectaculaire environnement qui rappelle à Michel les plus beaux paysages d'Iran, et à nous ceux du Hoggar en Algérie !
Bivouac à Terjit, accueillis dans une "auberge" en plein air, avec la cérémonie du thé.

Mercredi 1er décembre : Terjit  /  Fort Saganne

Lever de soleil splendide dans ce décor du massif de l'Adrar ; après une douche au seau (il y a un puits) et un bon petit déjeuner (on est submergés de thé à la menthe préparé par nos hôtes !) on va faire un tour sur une piste qu'on avait repérée hier soir, vers un bel erg ; un peu de sable, mais on a la flemme de dégonfler pour une vingtaine de mètres, résultat je me sable lamentablement, et il faut sortir la pelle et les plaques !!

On reprend le goudron pour les 30 derniers km avant Atar, où on s'arrête prendre un café et faire une ou deux courses avant d'aller picniquer dans une oasis à proximité.
Puis on attaque la piste Atar - Chinguetti, par la fameuse passe d'Amogiar ; spectacle époustouflant sur cette piste qui serpente dans le massif de l'Adrar, au milieu d'un superbe canyon avant de commencer la montée de la passe : caillasses, et marches dignes de celles de Cahors (merci Alain et Thierry pour l'apprentissage !).
Une bonne heure avant le coucher du soleil, presque au sommet de la passe, on décide de bivouaquer à Fort Saganne, décor de ce fameux film de 1983 ; décor somptueux dont il reste encore quelques murs de pierres sèches ; sur 360°, la vue est magique, et on a l'un des plus beaux couchers de soleil depuis de nombreuse années !
Michel vient de réaliser l'un de ses rêves, franchir cette fameuse passe d'Amogiar, et il faut bien reconnaître qu'il avait raison, c'est tout simplement extarordinairement beau (le massif de l'Adrar nous fait penser à celui du Hoggar, en Algérie).
L'apéro (pastis) à Fort Saganne a quelque chose  de surréaliste ! Pas un bruit ce soir, la nuit va être d'un calme !


Jeudi 2 décembre : Fort Saganne / 10km de Chinguetti

Après notre breakfast nous quittons ce décor de cinéma, et on continue la piste vers Chinguetti ; arrêt thé sous une tente de nomade, puis on attaque de nouveau une zone bien sablonneuse, qui nous amène à dégonfler, en deux temps, jusqu'à 1,2 kg !
Mais cela n'empêche pas un sablage dans un oued ; il faudra s'y reprendre à trois fois, pelle et plaques de désensablement, pour s'en sortir.

Cette après-midi, on a une fois de plus la preuve qu'on peut se perdre facilement dans le désert : on roulait à quelques dizianes de mètres de Michel, on a légèrement augmenté la distance latérale qui nous séparait, et on a fini par se perdre de vue ! On était heureusement en liaison CB, mais impossible de se retrouver ; Michel nous a alors donné son point GPS pour qu'on aille le rejoindre, et on a constaté avec stupéfaction qu'on n'était qu'à 125 m de lui, mais avec un petit cordon dunaire entre nous !!!
Encore beaucoup de sable mou avant d'arriver à Chinguetti, où l'on fait un simple repérage car on y revient dans 2 à 3 jours.
On prend donc la direction de Ouadane (115 km), où l'on devrait arriver demain ou après-demain.
Bivouac magique entre deux dunes magnifiques, encore un apéro (notre dernier pastis !) dans un cadre majestueux !

Vendredi 3 décembre : 10 km de Chinguetti  /  Ouadane

Aujourd'hui, c'est Michel qui sable, on sort le grand jeu : 2 paires de plaques de désensablement et les pelles !
La moyenne aujourd'hui a été de 18 km/h, ce qui est bien, compte tenu du nombre élevé de dunes qu'on a eu à franchir ; on a pratiquement roulé toute la journée en seconde, en tirant un maximum sur le moteur, avec des passages en première, et même en courte !!
Toute la journée, la navigation se fait au GPS, point par point, quel bonheur la technique !
Bivouac à proximité d'Ouadane. Magnifique lever de soleil au pied de notre dune !
Journée sable, plus de 100 km de dunes et de sable tantôt porteur, tantôt mou !
On se régale, ce sont mes premières dunes, et j'ai un prof de choix, avec Michel et ses années d'expérience en Algérie.
Arrêt thé à Tanoudert, petit village oasis du désert comme on les imagine, avec ses maisons en feuilles de palmiers et entouré de dunes.

Samedi 4 décembre : Ouadane  /  Guelb er Rîchât

Journée des cailloux et du coupe circuit !
On quitte Ouadane pour le cirque El Beyyed, c'est 80 km de caillasses noires dans un environnement désespérément plat et monotone ; la mécanique en prend un coup : j'ai une bombonne de gaz d'un amortisseur qui se détache (rien de grave, on remet un serre-joint provisoire), et le Nissan de Michel nous fait un caca nerveux ! Le coupe circuit (imposé par les assurances !) se met à jouer son rôle dès qu'il y a une secousse, et sur les pistes, il n'y a que ça !!
Résultat : coupure électrique et la pompe à gazole n'est plus alimentée ; il faut à chaque fois "rebooter" la bécane, faire "reset" en débranchant une cosse de la batterie et en la remettant ; mais à la fin de la journée, Michel a bien du faire cette manip une cinquantaine de fois ! On a quand même réussi à descendre dans le cratère Guelb er Rîchât
(qui serait un ancien volcan avorté), où l'on bivouaque.

Dimanche 5 décembre : Guelb er Rîchât  /  Ouadane



Dès 8 h ce matin, on file (!!) sur Ouadane, avec les mêmes problèmes qu'hier, et en plus dans le sable,
ce qui oblige à dégonfler et c'est pénalisant pour Michel lorsqu'il cale dans une montée de dune !
A Ouadane, on "s'offre" une douche (froide) et un café dans une auberge, avant de trouver le seul habitant,
Mamouni (publicité gratuite et bien méritée !) qui touche sa bille en mécanique ;
c'est bien le coupe-circuit qui est en cause, Mamouni fait alors un "pont" pour court
circuiter le coupe-circuit  !! Et un autre pont pour pouvoir démarrer le moteur
avec un fil dans le moteur ! Au bout de trois heures, tout fonctionne, sauf les compteurs et les lève-vitres ;
nouveau pont pour actionner directement ces dernières ! La nuit tombe, on décide de rester
bivouaquer à Ouadane, et on décidera demain ce qu'on fait !

Lundi 6 décembre : Ouadane  /  Terjit

On quitte Ouadane par la piste "grattée", direction Chinguetti, piste sans le moindre intérêt,
mais c'est un moyen pour Michel de tester la réparation de son Nissan ; mais, arrivés à Chinguetti,
il nous annonce qu'il renonce à la traversée Chinguetti -Tidjikja pour laquelle il est nécessaire d'être au moins deux 4x4 !
Nous pensons qu'il a peur d'une autre panne au milieu de nulle part, et on ne peut que constater que Michel
se dégonfle, mais qu'aurais-je pris comme décision avec le même problème (ou un autre) mécanique ?
On n'a pas le choix, on est obligés de retourner à Nouakchott par le goudron, puis la route de l'Espoir
toujours par le goudron, avant de retrouver des coins sympas (près de 800 km de goudron !!).
On bivouaque à nouveau à l'oasis de Terjit, peu après Atar.

Mardi 7 décembre : Terjit  /  Nouakchott

La nuit ayant porté conseil, on décide de continuer seuls notre route, on n'a en effet pas besoin
d'être à deux véhicules pour ce qu'on veut faire maintenant ! Explication quelque peu houleuse avec Michel,
qui accepte mal qu'on lui dise qu'il se dégonfle et qui pour couronner le tout manque de respect à Gwen !!!!
Bref, on se quitte en froid, mais c'est vrai que sa décision plombe la partie mauritanienne de notre voyage,
car préparé depuis des mois, on attachait beaucoup d'importance à cette traversée.
On avale donc les 440 km de goudron jusqu'à Nouakchott,
sans intérêt, et sous un vent de sable qui m'oblige par moment à allumer mes phares !
Ce soir, on s'installe à l'auberge des Nomades. On va profiter de nos 36 h à Nouakchott
pour remettre en état Outback et faire des courses pour la suite.

Mercredi 8 décembre  : Nouakchott

Journée repos dans la capitale !
Courses et cuisine pour les jours à venir ; Gwen fait cuire du riz et du blé dur ; avec la chaleur dans le 4x4, le blé dur acheté en France a généré des vers de farine, mais Gwendolyn sait par expérience que le vers de farine ébouillanté remonte spontanément à la surface ; il suffit alors de les enlever un à un afin de ne pas rajouter trop de protéines au menu, triste fin pour le vers de farine dans le sable de Nouakchott !! Entretien du 4x4, cyber café, lessive, la journée passe vite.

Encore un grand merci pour tous vos messages (SMS) sur notre téléphone satellite,
c'est  hallucinant de pouvoir les lire quotidiennement en plein désert, entre deux dunes !!
(pour nous en envoyer, il suffit d'aller sur l'URL suivante :
http://services.thuraya.com/sms.html
puis faire un copier coller de notre numéro :  50203271, et taper votre texte,
c'est facile, et en plus çà marche et c'est gratos !!)

Et aujourd'hui, nous tenons à remercier pour leurs SMS d'encouragements : Céline (de Toulouse  - malheureusement
nous ne pouvons pas envoyer de SMS vers la France !), Pascal 23, Reno et Victor (de Lésigny - cette fois nous n'avons pas de condoms à découper !!), Jean-Pierre et Jacqueline (de Clamart), Nadia et Tarik (d'Agadir - on a bien sûr transmis le salut à Saïd),
Alain Lapoujade (d'Ajaccio - bon voyage au Vietnam), Gérard Bissey, Claude (anciennement de Guyane),
Fabien (notre webmaster), Marie-Jo (de Lyon - non Mi-Jo, il s'agit de la 153 et non de la 151, tu sais comme j'y tiens à celle-là !!),
Nadine Oestreich (ok on saluera Reo au BF), Dina, Maurice (du Ram), Fabien (notre fidèle webmaster), Romain (du Luxembourg),
Isa (rassures-toi, Gwen se sent mieux, on n'a plus de criquets !!), Michèle Montrose (2 messages), Rose, Gareth/02,
Marie-José (de Bordeaux), Sanda Giurgea(de Belgique), Fédéric (quel miracle ?).

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