VOYAGE AFRIQUE DE L'OUEST
HIVER 2004-05
25.000 km !
~ RÉCIT MALI ~
En savoir + !

NOUS SOUHAITONS UNE EXCELLENTE ANNÉE A TOUS NOS LECTEURS ASSIDUS,
QU'ELLE VOUS APPORTE BONHEUR ET SANTÉ.

Mercredi 22 à vendredi 24 décembre Bamako (Mali)

Avant d'arriver à Bamako, nous rencontrons, dans un village de brousse, Florence Querre qui vient s'occuper d'un dispensaire avec son association "Cœur au Mali" ; cela fait deux ans qu'on communique par mail, et enfin on se rencontre ! Quel travail pour ce dispensaire, comme dans tous les villages de brousse, il y a tout à faire.
Nous passons la soirée avec elle dans le village, au milieu d'une concession, et quelle ambiance !. Ce soir, cinéma en plein air sur une télé avec un DVD, le tout alimenté par un petit groupe électrogène ; près de 150 enfants et ados sont assis pour regarder un film d'action africain (!).
Jusqu'à Bamako, nous emmenons dans le 4x4 Florence et N'Golo, un ami malien ; ce dernier nous aide en ville pour les formalités d'assurance et de change. Ce soir, nous sommes invités à dîner chez lui, soirée fort sympa.
Comme il y a deux ans, nous nous installons dans la cour ombragée de la Mission Catholique, où nous sommes super bien accueillis.
Journées de courses (les supermarchés sont tenus par des libanais, comme dans toute l'Afrique de l'ouest), vidange, cyber café (çà rame !!) et on flâne dans cette ville tellement "africaine". Nouvel épisode tragico-comique : en roulant de nuit pour rentrer à la Mission, je m'engage involontairement dans un sens interdit que je n'avais pas vu (j'vous jure que conduire de nuit à Bamako, avec la pollution, la poussière, les ânes, les vélos non éclairés, les "collectifs", c'est coton !!), je n'ai pas le temps de faire marche arrière qu'un flic me tombe dessus (un "toubab", je vais me le faire, doit il se dire - toubab = blanc, mot datant de la colonisation, où les toubibs étaient tous des blancs) et me demande mes papiers ; les photocopies que je lui donne ne lui suffisent pas (mais c'est un principe de ne jamais donner les originaux, ils sont à "l'hôtel"), il commence à s'énerver et à me dire qu'il a tout son temps ; la tentative de racket commence !
Coup de théâtre : comme je lui indique où nous dormons (s'il veut venir voir mes originaux), et que je lui dis qu'on est à la Mission Catholique, ses yeux flashent ! "Vous êtes chrétiens ?" me dit-il !! Et alors là, le discours change complètement : demain c'est Noël, Gwen s'appelle bien sur Marie, et il nous invite à fêter Noël dans sa famille malgré ses "très faibles moyens" !
Et il part dans un grand discours sur la pauvreté au Mali, et est à la limite de pleurer dans mes bras !!
Bien entendu, il nous laisse repartir avec tous ses vœux pour Noël !! Dans ce pays à 85% musulman, j'ai eu la chance inouïe de tomber sur un flic catho !!
Pour cette soirée de Noël, c'est d'abord un gigot - coca dans un barbecue de trottoir, comme il y en a à tous les coins de rue ; on est assis sur le trottoir, dans la poussière, mais on se régale, et puis un dîner de Noël comme cela, c'est pas courant ! Et ce soir, on assiste à la veillée de Noël à la Mission Catholique : nous rencontrons tout d'abord l'archevêque de Bamako, puis c'est la messe de minuit en plein air, dans la cour, et le Père Michel a gentiment accepté que nous laissions le 4x4 dans un coin de la cour (tous les autres véhicules sont sortis dans la rue), ce qui nous permet d'assister à cette veillée confortablement installés dans la tente de toit, allongés et à l'abri des moustiques ! C'est la classe !
Les tenues des africaines sont superbes, les chants magnifiques, accompagnés par les instruments africains et si bien chantés , bref c'est un spectacle haut en couleur auquel nous assistons.

Samedi 25 : décembre Bamako  /  Ségou

Après la messe de 8h30, qui nous empêche de sortir de la cour, nous quittons la Mission et Bamako, pour Ségou. Le hasard de notre arrêt pique-nique à l'ombre nous fait rencontrer Joceline, responsable d'une association qui aide un petit village ; nous sommes invités à manger du poulet chez Bâh, le prof du village. Ce soir, squatt dans le jardin du ministère de l'environnement.
On a très très chaud depuis plusieurs jours (36 à 38°), ce qui n'est jamais arrivé à cette période de décembre !!

Dimanche 26 : décembre Segou  /  Teriya Bugu

Direction le village de Teriya Bugu, créé par le père blanc Bernard Verspieren ; il a en fait bâti depuis 40 ans une sorte de Kibboutz qui fait travailler une centaine de personnes et vivre un demi millier de personnes avec les familles, en autarcie complète ; ce père, ancien ingénieur agronome, a réussi à planter des forets d'eucalyptus, et une végétation luxuriante, le tout en plein Sahel !!
Depuis sa mort, il y a un an, trois "volontaires" (diplômés de l'ISAB, école d'agriculture de Beauvais) dont un neveu du Père, ont pris le relais et essayent de poursuivre son œuvre ; Olivier Saint Girons, le neveu, dont nous connaissons bien les parents, nous accueille avec joie, avec Antoine et Géraldine.
Nous passons 24 h avec eux, déjeuner invité par les villageois, et ce soir dîner chez eux (c'était la maison du Père, que nous avions rencontré il y a deux ans !), et nous passons la nuit dans un vrai lit !!
Teriya Bugu évolue bien, et développe aujourd'hui de l'éco-tourisme, ce qui permet au village de continuer sur la voie du Père. Voir la page sur notre site datant de 2003.

Lundi 27 décembre :  Teriya Bugu  /  Mopti

Nous quittons Olivier, Antoine et Géraldine, pour poursuivre notre route, direction Mopti ; comme nous avons bien visité cette région il y a deux ans (Djenné, Mopti, Pays Dogon), nous ne nous y attarderons pas, d'autant plus que cette semaine de Noël est la plus chargée de l'année sur le plan touristique, avec des charters de toubabs !
A Mopti, nous voulons rencontrer le Commandant de Gendarmerie B., mais il a été muté il y a un an, et est remplacé par le Commandant M.
Ce denier nous reçoit avec les honneurs, nous invite chez lui pour un "thé - gigot", puis nous installe pour la nuit en plein milieu de la caserne, sécurité assurée !  C'est sa compagnie qui a arrêté la semaine dernière les ravisseurs de deux hommes du Quatar à Tombouctou !!
Et quand on met le sujet sur les dogons, ces "rebelles", ils éludent le sujet, ne voulant pas en entendre parler !! (cf. notre mésaventure de janvier 2003 :  bourlingueurs.com/humanitaire , puis "récit", et mardi 14 janvier 2003)
Beaucoup d'agitation et de kalachnikovs autour de nous, c'est assez impressionnant !
C'est la première fois qu'on bivouaque dans une caserne de gendarmerie, et dans une région assez agitée !
Mais tous nous réservent un excellent accueil et nous bichonnent.
C'est décidé, nous n'irons pas à Tombouctou, et ce pour deux raisons : pour des raisons de sécurité, il faudrait laisser notre 4x4 à Mopti et partir avec un Tour Opérator (afin de ne pas risquer de se faire braquer notre véhicule par les Touaregs (le Toyota est très prisé, dommage que nous n'ayons pas, pour la circonstance, un Land Rover !!) ; l'autre raison est qu'aujourd'hui, les touristes arrivent par charters entiers, et que c'est devenu une arnaque !! Enfin, aux dires de tous ceux qui y sont allés, Tombouctou est un mythe sans intérêt, si ce n'est de se faire photographier devant le panneau !! Donc, demain, direction Burkina Faso !!

Mardi 28 décembre : Mopti  /  Thiou  (Burkina Faso)

Nuit et douche (au seau) derrière le bureau du Commandant, breakfast dans la cour de la caserne, en discutant avec les gendarmes, et des différences entre notre Toyota et les leurs (aparté pour nos amis Toy4x4 : ils ont des pick-up 6 cylindres essence, capables de dépasser le 200 km/h, utile pour les poursuites ; s'agit-il HZJ79 essence ?).
On s'offre une heure à Mopti, la Venise du Mali, toujours aussi sympa ! Et puis on attaque à nouveau de la piste (une latérite en très très mauvais état, bonjour le dos) jusqu'à la frontière du Burkina Faso. A la douane, on échappe de peu à la "TS", la taxe de "travail supplémentaire", qui s'applique si on passe faire les formalités pendant la sieste (13 h - 15 h), ou après 17h !! Hallucinant !!
Bivouac dans le jardin (plusieurs hectares) d'une association de jeunes agriculteurs, regroupés sur 30 villages, ce qui permet d'éviter la désertification de ces villages. On nous donne un seau d'eau tiré au puits pour la toilette.

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